samedi 19 mars 2016

Rencontre féerique au Clos des Cimes - Les Vins de la Gamine





Tournicoti, tournicoton,
Au Col de Propiac, elle monta ! …
Quelques lacets plus tard, à 526 m au col de Propiac, La Gamine arrive au Clos des Cîmes !
Nota bene : la prochaine fois, venir à dos de Licorne …
A peine arrivée, l’accueil pétillant et souriant d’Elodie entraîne déjà dans un univers enchanté.
A l’extrême Est des « Cotes du Rhone »  dans la Drôme Méridionale, à Mérindol Les Oliviers,
Le domaine, en polyculture et d’un seul tenant, se compose de 8 ha de vignes, d’abricotiers,  amandiers et est complété par un troupeau d’une vingtaine de brebis dont le rôle est des plus écologique puisqu’elles assurent le désherbage et répandent leur fertilisant au gré de leur épanouissement.
Dans un décor idyllique, perché sur son col à 526 m et s’étendant jusqu’à 650 m, Le Clos des Cimes bénéficie des plus hautes altitudes de la région.


La tour du vieux village de Mérindol-les-oliviers / Les vignes du Clos des Cimes


Indéniablement un des éléments identitaire des vins du domaine car les variations de températures jour/nuit et le Mont Ventoux en barrière naturelle au Mistral permettent des maturités progressives et optimales préservant les acidités salutaires dans cette région.
Ce n’est rien de dire qu’il règne ici une sensation de sérénité, lové dans un cocon formé par les collines et protégé par la tour.
Même le gel de 1956, qui pourtant a tout détruit bon nombre de cultures dans les alentours, n’a pas eu raison des vignes ici.
De magnifiques pieds de Grenache noir et Cinsault en témoignent.


Sur des sols variés essentiellement argilo-calcaires parfois très caillouteux, on retrouve une collection de cépages, complantés parmi lesquels figurent deux anciennes variétés de Cinsault, du Grenache noir, de vieux Ugnis blancs  qu’Elodie qualifie d’autonomes. Forts de leur vécu et riche de leur environnement préservé et diversifié, ils produisent de magnifiques jus.
C’est à son retour d’études d’ingénieur en œnologie, en 2006, qu’Elodie a repris le domaine familial. La production auparavant était vendue à la cave coopérative.
Consciente du patrimoine exceptionnel qui lui était confié, Elodie a naturellement décidé de vinifier sa récolte, aidée de son mari, Raphael, œnologue également.
La viticulture a toujours été conduite de manière biologique, climat et altitude favorisant cette méthode. D’autant plus pertinent et authentique que l’isolement du domaine permet de ne pas subir les conséquences d’éventuels voisins de cultures « moins propres » …
Vignes, abricotiers, amandiers, plantes diverses, brebis et même chevreuils se côtoient en s’enrichissent les uns des autres [ à l’instant même où nous étions dans les vignes , 3 jolies bêtes se sont pavanées à quelques mètres seulement…  ]  bel effet de style Elodie ! :)
Bon,  cette joyeuse communauté a aussi un inconvénient : la présence des sangliers qui succombent à la gourmandise et  grappillent goulûment les raisins …




Une fois bien immergé dans le site, la suite de la rencontre en cave s’annonce en cohésion…


A l’étroit dans les locaux et comme beaucoup de jeunes vignerons, c’est avec les « moyens du bords » que la suite s’opère. Les cuves bétons ont été réalisées de leurs propres mains. Pour certaines cuvées, n’ayant pas pu acquérir de contenant au volume adapté, c’est dans des fûts ouverts verticalement que les fermentations s’effectueront…
Bien sûr que les vinifications sont conduites sans intrant… la volonté est de retranscrire l’identité des vignes, le patrimoine qu’elles ont acquis grâce à leur environnement. Pas de filtration ni de collage pour les rouges, une légère filtration pour les blancs.
Les sulfites peuvent être utilisés à la mise en bouteille, si nécessaire.
Et si ça n’est pas le cas,  ce n’est certainement pas pour se revendiquer VIN NATURE, mais simplement pour ne pas additionner un élément dont l’intérêt n’a pas été avéré… C’est du bon sens non ? ! Alors que le moment de la dégustation arrive,
une petite explication s’impose,


Pourquoi ces noms de cuvées tout droit sorties d’un monde imaginaire ?
Réponse d’Elodie :
« La Fée des Vignes (Elodie) et l’Elfe Doré (Raphaël)
ont fait une Petite Fugue (leurs études d’ingénieurs en
viticulture/oenologue en Suisse). Ils ont découverts la Clef des Champs,
pour ouvrir les portes du Clos des Cimes.
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de Petits Sylphes.  »
La dégustation s’est faite sur cuves et sur fûts,
puis en bouteilles.
La gamme se décline ainsi :
L’Elfe doré : grenache blanc/ugni blanc/marsanne
Les Petits Sylphes, vinifié en barrique, élevé trois mois en fûts,  grenache blanc/ugni blanc/chasselas ( et oui souvenir de Suisse oblige ! )
Petite Fugue – rosé – vinifié en barrique, élevé trois mois en futs. 100% syrah
La Fée des Vignes – réalisé en cuve -élevage d’un an – grenache/cinsault/syrah
La Clef des Champs – vinifié en barriques ouvertes – élevé un an en fûts. Grenache/syrah/carignan
et
Le Clos des Cimes – vinifié en barriques ouvertes – élevés trois ans en futs. Grenache/syrah/carignan, au caractère oxydatif recherché.



Après une succession d’émotions sur des jus vibrants, purs et précis,
Le cœur de la Gamine s’est emballé pour la Fée des Vignes


Grenache 75%, Cinsault 20%, Syrah 5% ( issus de vignes ayant résistées au gel de 1956 ) 

Sol argilo-calcaire pierreux
520 m d’altitude
Exposition Sud – Sud Est

La maître mot sera maîtrise et précision aromatique .
Le fruit est croquant,
l’épice assaisonne,
l’acidité rafraîchie,
les tanins soutiennent en souplesse.
Soit : chaque chose à sa place, tenant chacun son rôle sur une partition bien réglée et enchanteresse.
Un orchestre de sensations mené d’un coup de baguette magique !
Cet élixir séveux et juteux avec du fond envoûte et propulse dans le monde merveilleux des licornes.
Attention, potion à caractère particulier « évaporation rapide » :
il parait que les anges y seraient pour quelque chose…







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